À la recherche d’aventure et de merveilles naturelles à faire sur plusieurs jours ? Ne cherchez plus, laissez-moi vous emmener dans une épopée incroyable de 3 jours au cœur de la Vallée des Merveilles !
Au programme, des paysages à couper le souffle et des lacs d’une pureté cristalline qui reflètent la majesté des montagnes environnantes. Entre les rencontres avec une faune fascinante et les mystérieuses gravures rupestres ancestrales, chaque pas vous rapprochera un peu plus de l’essence même de la nature.
Ce grand tour de la Vallée des Merveilles par la Gordolasque est mon premier trek en solo. J’ai choisi donc un secteur que je connais, où j’avais déjà fait des randonnées comme la Vallée des Merveilles depuis la Gordolasque et les lacs de la Valmasque.
J’ai fait ce trek en bivouac avec ma tente et j’ai utilisé les refuges pour le diner et le petit-déjeuner, mais c’est possible de le faire en réservant aussi les nuits dans les refuges si on ne veut pas amener le poids additionnel pour le bivouac.
Jour 1 – Le refuge des Merveilles via le Pas de l’Arpette
- Départ : 1690m Pont du Countet
- Arrivée : 2130 m Refuge des Merveilles
- Dénivelé positif : +820 m
- Dénivelé négatif : – 380 m
- Distance : 6.2 km
- Temps : 4 h
- Difficulté : Randonnée sportive
Depuis le parking du Countet, dans la vallée de la Gordolasque, il faut, à la balise 412, emprunter le sentier qui mène au Pas de l’Arpette. La montée initiale pour arriver au vallon de l’Empuonrame est bien raide mais, le sentier, le matin, n’est pas exposé au soleil et il fait frais.
Une fois arrivé au vallon de l’Empuonrame j’ai la chance de faire les premières rencontres avec des chamois. Il y a aussi des oiseaux comme des traquets motteux juvéniles
Une montée finale amène au Pas de l’Arpette (2511 m) qui marque l’entrée dans la Zone Réglementée des Merveilles. Depuis le Pas de l’Arpette on a un premier point de vue sur le lacs en bas. La descente verse le refuge des Merveilles est agréable et, à fur et mesure qu’on descend, on voit mieux les lacs: le Lac Long Supérieur, le Lac Mouton et le Lac Fourca.
J’arrive au Refuge des Merveilles (2130 m) vers midi et demi, l’horaire parfait pour une pause déjeuner avant de continuer la deuxième partie de ma randonnée.
Jour 1 – La cime du Diable
- Départ/Arrivée : 2130 m Refuge des Merveilles
- Point Haut: 2685 m La Cime du Diable
- Dénivelé +/-: 560 m
- Distance : 7.3 km
- Temps : 3 h 30
- Difficulté : Randonnée sportive
Après une pause au Refuge des Merveilles, je pars en direction du Pas du Trem avec l’objectif de monter à la Cime du Diable. Cette partie est optionnelle car c’est un aller-retour au Refuge de Merveilles donc chacun pourra adapter l’itinéraire selon ses preferences. Il y a la possibilité de créer un parcours pour l’après midi pour visiter juste les lacs à coté ou alors on peut se reposer.
Je quitte le refuge en direction Sud et après une courte montée j’arrive au premier lac: le lac Fourca.
Le sentier poursuit ensuite en passant à proximité du Lac du Trem et du Lac de la Muta.
Au-delà du Lac de la Muta, une surprise de la nature m’attendait : des magnifiques chamois sur mon chemin. Une rencontre inattendue qui a rendu cette deuxième partie de randonnée encore plus inoubliable.
Je continue à monter et j’arrive aux Lacs du Diables.
Une autre petite montée me sépare du Pas du Trem (2480 m), suivi par une montée finale vers la Cime du Diable (2685 m). Depuis ce sommet, un panorama à 360 degrés s’offre à moi : les lacs que j’ai traversés et les majestueuses montagnes tout autour. La fatigue se dissipe devant cette vue à couper le souffle, me rappelant pourquoi chaque effort en vaut la peine dans ce décor grandiose.
Le retour vers le refuge des Merveilles s’accompagne d’une satisfaction bien méritée. Le dîner et l’installation de ma tente sont au programme, mettant un terme à cette première étape.
Cette journée a été magnifique, avec ses nombreux lacs et les gracieux chamois croisés en chemin. Je me prépare à une soirée paisible au refuge, remplie de souvenirs inoubliables. Une première journée qui se termine, mais l’aventure continue demain.
Jour 2 – Du refuge des Merveilles au refuge de Valmasque
- Départ: 2130 m Refuge des Merveilles
- Arrivée: 2233 m Refuge de Valmasque
- Point Haut: 2552m Baisse de Valmasque
- Dénivelé positif : +450 m
- Dénivelé négatif : – 360 m
- Distance : 8.3 km
- Temps : 3 h 30
- Difficulté : Moyenne
Le deuxième jour se lève. Je quitte le refuge des Merveilles pour poursuivre mon périple sur le sentier GR52 en direction nord. Une nouvelle aventure m’attend alors que je traverse la Vallée des Merveilles, imprégnée de l’histoire à travers ses gravures rupestres ancestrales.
En parcourant ce site remarquable, je me sens connecté à ces êtres qui ont vécu ici il y a des millénaires. Les rochers deviennent des toiles et les gravures racontent des histoires anciennes. Des animaux sauvages, des figures humaines et des symboles mystérieux ornent les pierres, nous transportant dans un passé lointain.
C’est presque comme si je pouvais ressentir leur présence alors que je marche à travers ce musée en plein air. Chaque gravure semble me murmurer des secrets du passé, évoquant des rituels, des croyances et des scènes de la vie quotidienne. Un lien puissant se forme entre moi et ces artistes anonymes du passé, une connexion qui transcende le temps et l’espace.
Pour ceux qui souhaitent voir ces incroyables gravures de plus près, je vous invite à consulter mon ancien post sur la Vallée des Merveilles où il y a quelques photos.
Dans la Vallée des Merveilles, le chemin mène tout près du Lac des Merveilles. Ses eaux cristallines capturent les reflets du ciel, créant un tableau d’une beauté sans pareille
Après avoir admiré le Lac des Merveilles, une nouvelle étape se profile : la montée vers la Baisse de Valmasque (2552 m). Cette ascension demande de l’effort, avec des lacets sinueux qui m’ont mis à l’épreuve. Mais une fois à la Baisse de Valmasque, l’effort en vaut largement la peine. Une vue spectaculaire se dévoile : derrière moi, la Vallée des Merveilles et en face la vue du Lac du Basto.
Après avoir atteint la Baisse de Valmasque, je descends en direction des Lacs de Valmasque que j’avais déjà eu le plaisir de visiter. En redécouvrant ces étendues d’eau paisibles, des souvenirs chaleureux remontent à la surface, renforçant mon lien avec cet endroit enchanteur. Chaque pas me ramène non seulement vers les lacs, mais aussi vers les moments précieux que j’y ai vécus.
Le premier lac est le superbe Lac du Basto, le plus grands des trois,. L’idée d’une pause déjeuner près du deuxième lac, le Lac Noir, ajoute une touche de tranquillité à mon aventure.
Après une pause déjeuner paisible au bord du Lac Noir, je reprends ma route en direction du lac Vert et du Refuge de Valmasque.
Une agréable surprise m’attend après le Lac Noir : une famille de chamois sur mon chemin. Je m’arrête pour capturer ce moment en photo et savourer ces instants de pure beauté. La nature réserve toujours des trésors inattendus et ces rencontres avec la faune sauvage ajoutent une touche magique à ma randonnée.
Après cette merveilleuse rencontre avec la famille de chamois, je poursuis mon chemin en direction du Lac Vert et du refuge de Valmasque. J’atteins rapidement le refuge en début d’après-midi, laissant ample de temps pour profiter de l’incroyable vue sur le Lac Vert.
Mon réconfort après cette journée riche en découvertes ? Une belle bière à la main, je m’installe et contemple la sérénité du Lac Vert. Le reflet des montagnes dans ses eaux tranquilles est apaisant, et chaque gorgée de cette bière est une célébration de l’aventure accomplie.
Au refuge de Valmasque, les bouquetins font leur apparition, ajoutant une touche de grâce sauvage à l’environnement. Chaque regard échangé avec ces créatures emblématiques renforce ma connexion avec la vie sauvage qui règne en ces lieux. C’est une chance rare de partager l’espace avec ces habitants montagnards et de se sentir en harmonie avec la nature.
Les gracieux bouquetins se rassemblent près de la digue, démontrant leur habileté à utiliser la nature à leur avantage. Leur visite pour lécher le sel de la digue est à la fois une curiosité naturelle et une preuve de leur adaptation ingénieuse à leur environnement.
Après cette journée riche en découvertes, je me régale du diner au refuge de Valmasque. L’atmosphère chaleureuse du refuge ajoute une touche de confort à ma journée d’aventure et après avoir satisfait mon appétit, je me prépare pour une nuit en tente, juste à côté du refuge.
Jour 3 – Pas de la Fous et descente par le refuge de Nice
- Départ: 2233 m Refuge de Valmasque
- Arrivée: 1690 m Pont du Countet
- Point Haut: 2828m Pas de la Fous
- Dénivelé positif : +670 m
- Dénivelé négatif : – 1195 m
- Distance : 9.5 km
- Temps : 6 h 30
- Difficulté : Difficile
La troisième et dernière étape de mon périple a été un mélange d’aventures et de rebondissements. Pendant la nuit en tente, un orage violent a éclaté, avec tonnerres assourdissants et éclairs illuminant le ciel. La nuit a été agitée et le sommeil perturbé par les éléments en furie.
Le matin, hésitant, je me suis demandé si je devais emprunter le Pas de la Fous pour rejoindre le refuge de Nice parce que l’itinéraire est marqué par un terrain rocheux caractérisant une grande partie de la montée et la quasi-totalité de la descente vers le refuge de Nice. Passer par le Pas de la Fous ce n’est pas un parcours agréable à faire, mais c’est aussi la voie la plus directe pour passer dans la vallée de la Gordolasque depuis le refuge de Valmasque. Cependant, ayant consulté le refuge pour obtenir des informations sur les conditions météorologiques, et une fois rassuré par la perspective de soleil, j’ai pris la décision de m’engager dans la montée vers le Pas de la Fous.
La montée se révèle exigeante, mais dès les premiers instants, elle récompense avec une vue exceptionnelle sur les lacs de la Valmasque et le refuge. C’est un point de vue tout simplement magnifique.
Cependant, à peine une heure après avoir commencé la montée, le temps a brusquement changé. Un nouvel orage s’est abattu, accompagné de pluie et de grêle.
Je me suis retrouvé à me protéger sous ma veste, cherchant refuge à l’abri d’un rocher. Heureusement la grêle n’a pas duré longtemps et une fois que l’intensité de la pluie a diminuée j’ai repris mon ascension avec une seule idée en tête: arriver au plus vite au Pas de la Fous pour pouvoir commencer la descente vers le refuge.
Arrivé au Pas de la Fous (2828 m), un soulagement m’a envahi. La descente promettait plus de tranquillité car à ma grande joie, le ciel s’était éclairci.
Meme si j’étais rassuré pour la météo désormais sans menaces, la descente du Pas de la Fous vers le refuge de Nice se fait sur un terrain vraiment pénible: des roches et des pierres partout. Il faut suivre les cairns et s’armer de patience car le parcours ne devient un sentier en terre que en proximité du refuge après une bonne heure et demi de marche.
Une fois au refuge de Nice (2232 m) je profite pour manger et me reposer un moment. Je suis très content de ce moment de detente. En debut d’après midi je quitte le refuge pour descendre au Pont du Countet, point d’arrivé de mon trek.
Cette dernière journée, marquée par des orages inattendus et des changements météorologiques rapides, a été un véritable test de persévérance et d’adaptation. Une leçon que la montagne nous enseigne souvent, rappelant que la nature est toujours maîtresse de son domaine et que le temps en montagne peut changer très vite, même en dépit des premières lueurs ensoleillées du matin.
En regardant en arrière sur ces trois jours de trek, je réalise à quel point chaque étape a été une aventure unique en son genre. De la découverte des magnifiques lacs, en passant par les rencontres avec les chamois et bouquetins, chaque moment a contribué à façonner cette expérience inoubliable. La Vallée des Merveilles a été mon terrain de jeu, ma source d’inspiration et mon défi constant. Trois jours intenses, où chaque pas était une exploration, chaque instant un cadeau.
Ce périple m’a montré à nouveau que la montagne est un maître enseignant, nous offrant des leçons d’humilité, de résilience et de connexion profonde avec la nature. Alors que je quitte ces vallées extraordinaires, je porte avec moi des souvenirs qui resteront gravés dans mon esprit, me rappelant la beauté brute de la nature et la force intérieure que je peux puiser lorsque je suis en harmonie avec elle.
Vidéo du trek de la vallée des Merveilles
Si vous souhaitez revivre ces moments captivants en vidéo, je vous invite à visionner la vidéo de mon aventure sur ma chaîne YouTube. Ne manquez pas l’opportunité de vous abonner sur YourTube pour être informés des prochaines vidéos et de suivre mes explorations.